[Atelier Populaire d'Art Plastique (APAP)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0912 FIGRPT0235 08
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Atelier Populaire d'Art Plastique, 9, montée Saint-Sébastien, Lyon 1er.
historique Six heures du matin. Premier frissons à l'Atelier Populaire d'Art Plastique. Deux pas plus loin, le boulevard s'éveille sur les balbutiements de son marché : la Croux-Rousse ouvre un oeil. Ici, Montée Saint-Sébastien, dans l'ancienne salle devenue atelier, on veille vaille que vaille. Enième cigarette et café trop tiède : la "nuit des rêves" de l'APAP doucement s'étiole, sur une performance artistique, sur une sorte d'Enduro pour peintres amateurs. Les heures ont coulé vite. La lumière chagrine déjà les rideaux blancs et chasse le silence. Mais on tient : on est venu là pour peindre la nuit, on a abusé des excitants pour ne pas sombrer et l'on est visiblement peu disposé à laisser la place. Combien sont-ils ? Une douzaine. Que des filles pour un homme, Bernard, qui n'a pas l'air malheureux pour autant. Depuis dix-huit heures, ils planchent en bande et accrochent leurs songes à leurs pinceaux. Doucement, tranquillement. Les élèves de l'APAP ont choisi de prendre leur temps. Après une "nuit du crépuscule", puis une "nuit de l'aube", ils attaquent cette fois les rêves. Bien décidés à se lover comme il faut, eux et leurs songes, dans cette nuit de mai. Peindre dix à douze heures de suite, la nuit en plus ? Ecole d'art plastique parmi tant d'autres à Lyon, l'APAP est pourtant une habituée du genre. L'association, depuis 1973 qu'elle existe, affectionne les temps forts. Les sculptures sur l'eau du parc de la Tête-d'Or, pour l'Octobre des Arts 1986, c'était elle. Le trottoir peint de la montée Saint-Sébastien, c'est encore l'APAP, lequel concocte en mai 1987 une exposition-photo maison sur l'évolution en deux ans de la fresque. Organiser des nuits de la peinture n'allait donc pas lui faire peur. Source : "Songes d'une nuit de mai" / Sophie Mandrillon in Lyon Figaro, 19 mai 1987, p.45.

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